La légende des sous-vêtements perdus

Deux jours avant mon départ, j’ai donné un ensemble de sous-vêtements et chaussettes à mon hôtel pour qu’il les lessivent un peu. Jusque-là, rien de plus normal … j’ai pu en effet tester par trois fois ce service à Agra, Varanasi et Haridwar, avec des résultats souvent au-delà de mes attentes (en effet un de mes tee-shirts rouge qui avait pris une couleur assez sombre avec le temps a retrouvé son teint de jeune fille pour mon plus grand plaisir !).

Mais ici, il y eu quelques soucis, pour le moins dire. Le lendemain au moment de les récupérer, on m’annonce que les nombreuses coupures d’électricité dans la journée ont empêchées le nettoyage normal et qu’ils vont le faire pendant la nuit, lorsque l’électricité n’a pas de soucis. Mais le lendemain, rebelote ils n’ont rien. Avec ma journée chargée j’ai peu de temps pour m’enquérir exactement du pourquoi et du comment et je vais me coucher toujours sans vêtements de rechange (et oui, je commençai à en avoir besoin …).

Ce matin vers 7h, avant d’aller prendre mon bus, je vais de nouveau savoir ce qu’il en est. Et là j’apprends qu’hier mes vêtements se sont retrouvés dans un autre hôtel ! Mon interlocuteur de l’hôtel, un monsieur un peu âgé qui m’a souvent aidé, commence alors à réfléchir et nous fait apporter le thé pour accompagner notre réflexion.

Il me dit alors qu’il avait lui aussi prévu de venir à Delhi aujourd’hui, mais dans la nuit, c’est-à-dire après mon départ. Néanmoins il peut avancer son voyage … et après quelques négociations, nous convenons que je m’installerais dans un café dans le centre de Delhi (où je voulais surtout ne pas retourner pour ne pas retomber face aux prédateurs à touristes !). De son côté, il doit arriver vers 20h ou 21h, sachant que mon avion décolle à 1h du matin … Grâce à mon numéro de téléphone indien et ma carte de métro toujours valide pour Delhi, nous devrions y arriver …

Les sous-vêtements vont ils me revenir ? Le vieux monsieur va-t-il les garder jalousement rien que pour lui ? Vous le saurez à mon retour sur Lyon … mais que se passeras-t-il si mon avion s’écrase sur le chemin ? Le destin de ces reliques sera alors inconnue ! J’imagine déjà d’ici les deux écoles de pensée qui s’affronteront. « Oui, il a récupéré les sous-vêtements et ils sont probablement sur les lieux du crash », ou « Non, ils ne les as pas récupérés, ils sont encore en Inde tenus au secret dans quelque temple perdu au fin fond de l’Himalaya ! ». Et d’un côté les chasseurs de trésor iront explorer les lieux du crash tandis que de l’autre des pèlerins en pagne se perdront dans quelque monastère isolé … Des experts en caleçons apparaîtront, certifiant l’authenticité d’un bout de vêtement ayant appartenu au sage qui a rejoint le ciel dans le vol n° SU 2480 d’Aeroflot. Et une troisième école apparaîtra, disant que les dits sous-vêtements ont bien été récupérés à Delhi mais n’ont pas rejoints les soutes du vol à Moscou ! Ces derniers pensent donc qu’ils sont dans une chapelle orthodoxe dans la région de Novgorod, jalousement gardés par quelques prêtres à la barbe hirsute …

Bref, il faut espérer que je rentre sain et sauf, sinon j’ai peur d’une nouvelle guerre de religions ! 🙂

Du coup, je posterai au moins un dernier article à mon retour pour conclure sur cette première excursion en Inde …

2 réponses
  1. BigBrother dit :

    Autre alternative : le sage n’a jamais été vu sortant de l’avion Aeroflot en Russie. Il se murmure que le personnel de l’avion l’aurait débarqué en chemin, du fait de l’odeur des sous-vêtements.

    Répondre
    • le magma vaincra dit :

      Ce qui ne peut signifier qu’une chose : le vieil indien a décidé de garder les sous-vêtements propres pour lui. Du coup, le sage a été vu pour la dernière fois prononçant ces mots « Vengeance, vengeance ! », et il est dit que depuis il ère entre l’afghanistan et le népal à la recherche de l’individu à l’origine de ses déboires …

      Répondre

Répondre

Se joindre à la discussion ?
Vous êtes libre de contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *