Quand j’arrive à Hyderabad en bus, j’aperçois, coup sur coup, deux entrées vers des sortes de grands campus. L’intitulé de chacun donne le ton : « Missile research complex » puis « Defence electronic research ». Ici, la technologie a sa place et on ne s’en cache pas !

Vu que j’arrive en milieu/fin d’après midi, je prends juste le temps de m’installer tranquillement et de voir comment je pourrais exploiter les jours suivants.

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Mercredi 20

Mon hôtel est situé plutôt dans le centre. Au centre sud, il y a une place importante, « Charminar », et autour plusieurs musées et/ou palais. Du coup je décide que je passerai la journée là-bas. J’y vais à pied, me perd un peu, rencontre une manifestation, et au bout d’une petite heure trouve ce que je cherchais.

J’aime bien ces longues marches dans les rues, ça permet de prendre vraiment contact avec la ville. Ainsi, dans l’ensemble, on est bien dans une grande ville, avec globalement des grandes rues et des trottoirs, et même parfois des feux (le luxe en Inde quand on est un piéton …). Dans l’ensemble elle paraît plus moderne que Chennai. Il faut aussi noter que dans mon guide de 2013, ni Chennai, ni Hyderabad n’ont de métro. A Chennai il y a maintenant un métro souterrain, à Hyderabad un métro entièrement aérien (sur viaducs, cf. photos).

Quoi qu’il en soit, ce mercredi j’ai pu visiter le fort beau palais de Chowmahala et le musée Salar Jung. J’ai ainsi pu apprendre l’histoire de la ville et de la famille princière qui a régnée sur ces contrées. Le royaume de Hyderabad a ainsi été dirigé par des « Nizams » (nom donné au chef suprème), pendant plusieurs siècles, d’abord au service des moghols puis ensuite sous tutelle britannique. Il semble que la plupart des Nizams ont été de bons gouvernants, au service de leur peuple, et ont contribués à la propérité et la modernité de la région.

Le palais de Chowmahala est ainsi une relique de cette époque (avec l’indépendance de l’inde, la famille princière a visiblement changée de statut, même si elle reste a priori un acteur économique dans la région). Plutôt bien conservé, au calme, ça a été un plaisir de le visiter. J’ai enchainé directement avec le musée Salar Jung qui est la collection personnelle des oeuvres du monde entier rassemblées par les divers Nizams. Il y a de tout, allant de l’europe (il y a une aile rien que pour la france) à l’asie, et de fort belles pièces. J’ai essayé de prendre quelques photos mais les oeuvres étant la plupart du temps derrières une parroi de verre, les reflets lumineux ternissent souvent le résultat. En tout cas, comparé aux quelques objets de collection du chowmahalla, on a ici de vraies oeuvres d’art.

Après ces émotions, retour à l’hotel, manger, dodo.

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Jeudi 21

Ce matin j’avais décidé d’aller dans une agence de voyage trouvée sur le net pour réserver un tour pour samedi. J’ai donc commencé par une bonne marche à pied, comme d’hab. Ma première étape était un théatre où je croyais trouver un programme de spectacle … visiblement c’était plutôt une école d’art, donc rien à voir de ce côté. J’ai ainsi pris pour la suite le métro.

J’avais aussi testé une fois le métro à Chennai, et j’avais été surpris par le peu de monde qui l’utilisait. Ici, tout le contraire, il était bien rempli les deux fois où je l’ai emprunté. Aussi, dans les deux cas, comme à Delhi, pour entrer dans le métro il y a des contrôles de sécurité type aéroport, en moins stricte (mais sacs aux rayons X et rapide fouille au corps). Le fonctionnement de tous ces métros est plutôt pas mal : pour un voyage simple, on achète sur un jeton des distributeurs automatiques un jeton qui a un coût proportionnel au nombre de stations parcourrues. On peut aussi acheter des jetons en mettant plein de roupies dessus et le recharger au besoin. Les portiques d’entrées lisent les jetons qui contiennent les informations électroniques et déduisent les roupies au besoin. C’est très simple et très efficace. Noter aussi les divers panneaux traduits en 4 langues (Telugu, Anglais, Hindi et Ourdou).

Quoi qu’il en soit je suis arrivé dans un quartier qui m’a étonné. Ici, plein d’étudiants ou de jeune travailleurs, des immeubles couverts d’annonces/pubs pour des l’informatique/des hautes technologies. Et une ambiance plus calme qu’ailleurs, en particulier du fait de la population. Je n’ai pas trouvé l’agence que je cherchais, mais j’ai aimé déambulé dans ces rues d’où se dégageait un effervescence jeune et dynamique, avec parfois l’impression d’être dans une ville européenne …

Après, j’ai pris le métro en sens inverse puis me suis perdu. Jusque là j’avais super bien géré mes marches à pied avec mon plan et en demandant sur mon chemin, le retour du métro m’a paumé. J’ai finalement quand même trouvé ce que je cherchais, en utilisant mon intelligence, mon sens de l’orientation, et les informations contradictoires qu’on m’avait données. Il y a en effet un petit lac au centre-nord de la ville avec au milieu du lac une grande statue de bouddha. Un monument qui vaut le coup, mais sans plus … bon j’ai eu le plaisir de naviguer sur les flots en compagnie de plein d’indiens, qui, déguisés avec des gilets de sauvetage oranges, perdaient de leur superbe (en particulier les femmes dont les couleurs des saris étaient complètement phagocytées par l’orange vif du gilet).

Finalement, de là, j’ai facilement trouvé les hauteurs que je cherchait et la mini cité des sciences de la ville, qui est juste à côté du temple de Venkateshwara (Vishnu, le même qu’à Tirupathi). Malheureusement, toutes photos interdites dans cette « cité » (disons petit village) des sciences 🙁 . J’ai quand même vu une vidéo au planétarium qui nous a un peu fait voyager dans les étoiles, puis une vidéo 3D sur certains animaux marins (pas compris le rapport avec ce que je venais de voir au planétarium, mais bon), et visiter le musée d’art contemporain local, composé essentiellement de peintures diverses. Une visite sympa, mais c’est dommage pour les photos.

Avant de rentrer à l’hôtel j’ai tout de même été jeter un oeil au temple de Vishnu, qui est fort joli vu de dehors, ce sera donc là ma dernière étape Dimanche avant de m’envoler pour la France.