Anectodes en passant

Bon, vers 17h, d’un coup la fatigue m’a terrassé. Il faut dire qu’avec le décalage horaire, les nuits courtes, le changement de température, de nourriture et d’ambiance, j’ai peut-être besoin d’un temps d’adaptation ! Du coup j’ai décidé de ne pas aller à ce spectacle/concert et de prendre le temps pour ce soir, afin de pouvoir me lever sereinement à 4h00 pour le tour de demain …

L’occasion d’écrire un peu plus sur ce début de voyage et d’y ajouter quelques anecdotes.

Lors de cette première journée à Chennai, j’ai aussi pris le temps de me paumer au début, cherchant une annexe de l’office du tourisme qui devait avoir disparu sous les travaux de la grande avenue que j’ai arpentée. Et j’ai été très surpris de rencontrer à un moment une succession d’hôpitaux et d’écoles de médecine ! C’est un ensemble assez massif qui s’étend sur plusieurs centaines de mètres et prend vraiment beaucoup d’espace.

Alors, je pensais avoir vu le quartier médical et m’étais dis qu’ils avaient bien investis dans le secteur, mais en réalité ce n’était que la première partie ! En me faisant transporter en autorikshaw, j’ai pu voir les conséquences de ce premier ensemble : de nombreuses officines de petites cliniques et autres spécialistes. Chirurgie du coeur, cerveau, colonne vertébrale, dentaire, périnatalité, … je ne sais pas ce que ça représente en proportion du nombre d’habitants, mais il est clair qu’ils ont de quoi se faire soigner dans le coin !

A l’arrivée de l’aéroport le premier jour, il s’est passé un truc qui a ajouté à l’aura de mystère qui entoure mon passeport et mon visa (pour ceux qui ont suivi l’histoire). Pour passer l’immigration, il faut remplir un petit papier : ils donnent le papier mais débrouilles toi pour le stylo ! J’étais persuadé d’avoir un stylo mais je ne le trouvais pas … du coup j’ai fait une fouille un peu plus musclée de mon sac et ai enfin pu trouver mon sauveur. Mais, dans le processus, sans m’en rendre compte, je me suis légèrement coupé à l’index. Et c’est quand j’ai commencé à remplir le papier, qu’ouvrant mon passeport, je remarque que je viens d’y déposer une grosse goutte vermillon ! Voilà comment j’ai signé mon passeport … avec mon sang ! 😀 Et j’ai même trouvé moyen d’en mettre un tout petit peu sur la page du visa (et rien que celle là et pas une autre).

Avant de venir, je m’étais pas mal posé la question de mon régime alimentaire : allais-je redevenir végétarien le temps du voyage ou laisser couler et prendre ce qui passe ? On m’a apporté la réponse sur un plateau, littéralement. Dans l’avion, j’ai étrangement été servi en avance de la plupart de mes voisins. Je n’ai pas bien compris, mais j’ai bien aimé ce petit repas … végan ! Une heure plus tard le steward, un allemand qui avait vu que j’étais français et prenais un réel plaisir à converser dans la langue de Racine, viens me demander si j’avais commandé un repas Végan. Que neni je lui dis. Et j’apprends qu’il y a eu une erreur et livraison, j’ai mangé le repas d’un autre 😀

Quoi qu’il en soit, j’ai eu ma réponse, je serais végétarien pendant ces 25 jours ! 😀

Quelques jours avant mon départ, je conversais avec des clients qui me demandent où je vais. « A Chennai ! » leur dis-je. Ils me font alors part de leur expérience dans cette contrée où ils ont été amenés à aller pour leur travail. La rudesse de l’accent indien local les interpelle, visiblement, ce qui me surprend : j’avais gardé un souvenir plutôt positif de l’accent indien du nord.

Bon, maintenant que j’y suis, je les comprends, la tonalité de la langue tamoule est visiblement assez basse et leur anglais se perd dans une succession de sons graves qui se ressemblent … j’essaie d’adapter mon système neuronal à ce nouveau challenge, mais c’est pas gagné.

D’ailleurs, je regrette de ne pas avoir appris l’alphabet tamoul. Certes il y a pas mal d’enseignes et panneaux en hindi ou en anglais, mais ces successions de signes étranges m’invitent à me plonger dans leur décryptage. Surtout quand ils sont les seuls disponibles ! Ce n’est pas indispensable, mais ça m’a quand même aidé plusieurs fois il y a 2 ans à m’assurer que le bus ou le train que je prenais partait bien dans la bonne direction …

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