Voilà, fin de mon 2ème jour sur 3 à Agra. Et deux journées plutôt intenses !

Le premier jour à mon arrivée mon conducteur de Rickshaw qui m’emmenait à la gare m’a fait lire un carnet où des touristes français avaient commentés sa prestation … il voulait que je les lui traduisent … les commentaires étaient tous élogieux 🙂 . Du coup, vu qu’il m’avait l’air sympathique je l’ai laissé me balader dans la ville l’après-midi et c’était plutôt sympa. Quelques beaux sites, dont le « mini-taj » dont s’est largement inspiré le Taj-Mahal.

En fin de journée, il m’a emmené voir des artisans locaux. En effet, depuis la construction du Taj-Mahal toute une population d’artisans s’est installée ici et Agra est réputée pour cela. Au début je ne voulais rien acheter … j’ai survécu au vendeur de marbres, aux vendeurs de tapis, mais les vendeurs de vêtements ont commencés à me parler. J’ai craqué pour un T-Shirt (mais bon, je reviens souvent avec un T-Shirt des pays que je visite) et un châle en cachemire très agréable à porter, le tout pour une somme plutôt correcte. Aucun regret sur cet achat, les nuits et les matins sont plutôt frais et humides et c’est une addition à mes rares vêtements dont j’avais bien besoin.

Mais c’est chez le quatrième artisan que les choses ont commencées à devenir intéressantes, non content de quelques menus achats aussi, j’ai pas mal parlé avec le vendeur et nous avons accrochés. Il a compris que je ne venais pas que pour faire du tourisme, mais aussi pour entrer en contact avec la culture indienne et sa spiritualité. Du coup en partant il m’a invité à revenir le lendemain pour écouter un joueur de Sitar … Ce que j’ai fait.

Le petit concert a vraiment été sympathique, bon moment. Puis j’ai un peu chanté pour eux, dansé sur la Sitar, et le joueur de Sitar m’a appris quelques bases sur cet instrument … Et apparemment ils ont adorés ma danse 🙂 . Un premier pas pour moi dans l’Inde profonde, et encore une préparation pour la suite. J’ai glané quelques renseignements et je pense que je pourrais aller sereinement au temple de Shiva à Ujjain comme j’ai prévu de le faire sans être considéré comme un touriste de base (d’un autre côté il y a très peu de touristes là-bas …).

Notons aussi que ce matin-là j’ai visité le Taj-Mahal au premières heures (7h30 du matin). Le site est effectivement magnifique, le travail architectural incroyable. Les motifs incrustés dans le marbre sont en fait des pierres semi-précieuses qui ont été polies et collées dans le marbre. Un travail de fou pour un résultat à la hauteur. Belle visite donc. Par contre, la foule … même à cette heure-ci il commençait à y avoir du monde et j’ai bien fait de venir si tôt sinon je crois que j’aurais craqué.

En effet, le Taj-Mahal est un mausolée, un tombeau. L’intérieur est superbe (mais je n’ai pas de photos, c’est interdit et de toute façon trop sombre), avec la tombe du Moghol qui a ordonné ses travaux et de sa femme. Mais pour un tombeau … tout le monde parle, certains n’hésitent pas à prendre des photos alors que ces deux choses sont supposément interdites … un peu triste de vivre un lieu pareil de cette façon. Et du coup, en revenant de ma visite j’étais littéralement lessivé et j’ai dormi 2 heures non-stop … Il faut croire que pour moi une foule de touriste est nettement plus épuisante qu’une horde d’indiens affairés …

A ce sujet un petit mot sur mes rencontres … je remarque que j’évite de parler avec les autres touristes … même si je fais aussi un peu de tourisme, ma motivation générale reste différente et je n’ai pas envie d’en parler … peut-être que cela changera plus tard, mais là tout de suite je les laissent à leur visite …

Voilà, je pars demain tard dans la soirée après avoir visité la ville abandonnée de Fatehpur Sikri. Train de nuit, je vais voir ce que ça va donner … pour ce premier train de nuit j’évite la classe « Sleeper », vraiment pas chère, mais en dortoir de 6. Je prendrais un train de ce type plus tard, peut-être. Pour l’instant je continue à prendre mes marques avec la classe supposément la plus confortable (hum, je verrais ce qu’il en est réellement …).