Tokyo 東京, le retour

Jeudi 6 novembre 2025

Pour ce dernier trajet, c’est un trajet en shinkansen (tgv) de 3 heures. Je mesure mieux l’importance de ce moyen de transport … il donne une impression de fiabilité et d’efficacité. Il y en a des tas chaque jours qui transportent des dizaines de milliers de passagers à 300 km/h. C’est presque un RER ultra-moderne (même s’il faut réserver) dans sa fréquence et son rythme. J’ai le loisir aussi de sentir la stabilité du train, comparé au tgv qui parfois tangue un peu (sans doute dû au 2 étages).

Sur le chemin on passe juste sous le mont fuji … Mais ce dernier se cache derrière les nuages et je n’en aurait pas de vue claire de toute le voyage … Je réussi néanmoins à Nagoya à voir le mont Ontake qui culmine à 3000m et présente un sommet enneigé.

Je passe l’après midi à faire des achats de souvenirs pour les uns et pour les autres, puis rejoint mon hotel qui est sur le port. Je vois qu’il y a un resto à l’étage … pas moins de 70€ le repas, mais ça vaux le coup, c’est le prix d’un petit gastronomique et il fait bien, les choses ! Je prend finalement un verre de vin au milieu du repas pour honorer ces mets. Le dessert est particulièrement savoureux avec 3 petites mignardises, toutes avec des subtilités gustatives qui ne laissent pas indifférent. Mais j’ai trop mangé et serait un peu malade le lendemain 🙁

Anecdote amusante sur ce restaurant, le serveur ne parlait quasiment pas un mot d’anglais, tout s’est fait en japonais. Mais à un moment il me demande la cuisson que je veux pour la viande … je le comprend grâce au petit bout de menu qui est doublé en anglais … mais je ne connais pas les termes de cuisson en anglais (medium, rare, … jamais compris les concepts anglo-saxons à ce niveau) du coup encore moins en japonais … alors je dis que je comprend mais que je suis incapable de lui dire … et je dit « furansu de (en France …) » et là il me lance un « Saignant ! » en français dans le texte. Je le regarde ravis « hai, saignant !!! » 🙂

Vendredi 7 novembre 2025

Dernier jour à Tokyo. Mon avion est à 23h30, j’ai presque toute la journée pour moi … je laisse mes bagages à l’hotel et part me perdre sur les chemins du port.

A début je veux prendre l’aérotrain pour voir les paysages. Mais ce dernier est totalement bondé dans le sens où je vais, du coup je marche … mais finalement je suis bloqué et je le prend quand même me retrouver sur l’ile artificielle de Odaiba. Le quartier est très moderne, il y a des jardins sans âme … et en me perdant dans ma marche je trouve un quartier un peu commerçant, avec quelques belles vues modernes. Mais quelle n’est pas ma surprise quand je tombe nez à nez avec un robot géant de 20 mètres, le « Gundam unicorn », qui veille !

Il y a aussi quelques bâtiments aux formes originales qui méritent d’être immortalisés.

Au final je me retrouve de nouveau à Ginza pour finaliser mes courses avant le retour … puis il est temps de se préparer pour le départ. Je me rend compte que mon dernier hotel est juste à côté du monorail qui va à l’aéroport, j’ai très peu de chemin à faire en définitive. Je prend mon dernier repas dans un ensemble où il y a 0 touristes … je choisi un restaurant typique d’Okinawa, une fois n’est pas coutume la carte est entièrement en japonais sans aucun sous-titre et personne ne parle anglais … je me débrouille et prend un plat typique …

Puis c’est la fin, retour à l’hotel, finalisation des bagages, monorail, checkin, embarquement ……. au revoir !!

Suite : Retour en france …

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Himeji 姫路

Mardi 4 novembre 2025

Etape finale de mon voyage avant une dernière nuit et un dernier jour à Tokyo. J’ai décidé d’aller à Himeji qui a un chateau qui est très réputé dans les guides. Il suffit d’une heure de train d’Osaka pour s’y rendre.

A mon arrivée, je comprend vite pourquoi le château est aussi réputé. Dès la sortie de la gare on le vois à l’horizon au bout de la grande rue qui pars de la gare. J’y vais directement et trouve de belles vues. A la sortie il y a un autre jardin dont la visite est vendue avec le chateau … très bel endroit aussi, même si comparé à d’autres jardins je n’y trouve pas d’atmosphère mystique particulière. Mais j’en tire de belles photos.

Cette journée déjà bien remplie je fini à l’hotel et je regarde ce qu’on peut encore faire dans cette ville car j’y passe la journée complète du lendemain. Je vois le temple d’engyo-ji et la plage … le temple est connu par on y aurait tourné plusieurs scènes du film « le dernier samourai » avec tom cruise.

Je prépare donc ma journée suivante et découvre qu’en fait d’un temple c’est un grand complexe religieux qui a plus de mille ans d’histoires. Moi qui pensait en avoir fini avec les visites mystiques, je vais être servi.

Mercredi 5 novembre 2025

Je rejoins les lieux de bon matin en bus, et il y a un téléphérique pour y monter. Mais quand j’apprends qu’on peut aussi faire une petite rando d’1h30, je fonce direct. Je rencontre sur le chemin une mamie japonaise qui me guide jusqu’au début de la grimpée … ça semble faire sa journée 🙂

Le chemin est fort agréable, de belles vues aussi … Malheureusement j’ai monté d’un tel rythme que je n’ai aucune photo de cette ascension 🙁 Mais bref, je suis arrivé à la station du téléphérique et je commence à explorer. Il y a un temple principal et plein de bâtiments annexes. Le temple principal vibre la zénitude et quand j’y entre, une belle dame/none habillée d’un kimono blanc s’assied et chante des mantras pendant 20 ou 30 minutes. Je trouve le temps d’y rester pour écouter cette belle voix … et j’honore le temple comme il se doit.

Puis je me perd dans les chemin forestiers entre les bâtiments. Alors que j’ai monté le chemin forestier initial d’un rythme endiablé, je suis de nouveau sur un rythme très lent, où je fait chaque pas en conscience. C’est un bel endroit, même si seul le temple principal semble encore être vraiment utilisé … ?

Je pense que je passe plus de 3h à visiter les lieux, plus le temps de bus et de randonnées, quand j’arrive au téléphérique pour redescendre il est déjà bien tard, je n’aurais pas le temps de visiter la plage. Je prend quand même ce dernier pour descendre, il y a toujours de belles vues à prendre sur ces trajets mécaniques.

Finalement je rentre à l’hotel et me prépare pour mon dernier trajet.

C’est amusant de noter que je retrouve dans un restaurant indien où je mange un biryiani avec des baguettes … j’y retrouve l’ambiance « chaleur humaine » de l’inde et je me souviens que j’aime aussi ce pays et son atmosphère unique.

Suite : Tokyo 東京, le retour

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Osaka 大阪

Dimanche 2 novembre 2025

Dernière semaine de mon voyage … la prochaine étape c’est Osaka, mais après tous ces jours à descendre dans le calme et la tranquillité la plus complète, je craint l’idée de rejoindre cette grande ville grouillante de vie. Néanmoins, il y a 4 heures de train sur la côte et je veux en profiter pour voir à quoi elle ressemble. Je prend malheureusement peu de photos, mais il y a quelques unes qui donnent une idée du paysage, ça vaux le détour !

Arrivé à Osaka, en effet je ne suis pas prêt à voir autant de monde ! Je passe ma soirée avec une petite balade sur le bord de rivière et un resto paumé où je peux un peu échanger avec les locaux.

Lundi 3 novembre 2025

Après cette bonne nuit de sommeil, je suis prêt à me confronter à cette grande ville et à voir le château d’Osaka. Il a une importance historique particulière. Osaka était la grande rivale d’Edo, la capitale de l’est, renommée Tokyo lors de la restauration Meiji. Le château est une forteresse militaire formidable. A l’intérieur il n’y a que des références à cette histoire, à la chute de la dynastie Hideyoshi et l’avènement du shogunat Tokugawa qui marquera une ère de 250 ans de paix et de prospérité …

Un drame humain qui a permis une richesse civilisationnelle … l’histoire du monde est truffée de tels drames, de fins dramatiques qui marquent des nouveaux départs … (pour ne pas parler de notre révolution !!!). J’en ressors enrichi d’une meilleure compréhension de l’histoire japonaise et de ses mythes …

Après mon expérience du marinarium de Taji, je suis intrigué. J’ai vu qu’Osaka a l’un des aquariums les plus grands au monde … ma curiosité l’emporte et j’y vais. En effet, comparativement à Taji les animaux ont de la place …… mais par rapport à la mer sauvage, ça n’a quand même strictement rien à voir. N’empêche, voir ces animaux massifs nager sous mes yeux reste une expérience … je me rappelle les philipinnes et du requin baleine immense qui est passé juste sous moi, si proche que j’aurais pu toucher sa nageoire si j’avais voulu …

Il me reste juste une petite soirée, je vais me perdre dans les rues de Dotonbori qui est la rue commerciale la plus connue, où pullulent les boutiques et restaurants divers avertis d’affiches hautes en couleur et lumières. Sur le chemin je trouve un magasin Mc Laren et deux magasins Ferrari pas loin l’un de l’autres … c’est vraiment une cité commerciale qui vit par et pour le commerce. C’est historique, et cet héritage se poursuis.

Suite : Himeji 姫路

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Kumanoshi 熊野市

Samedi 1er novembre

Dernier jour à Shingu. J’ai regardé les autres points d’intérêts autour et j’ai vu que la ville de Kumanoshi au nord mérite le détour. Elle est à plus de 30 km … pas super envie d’y aller en vélo. Je prend le train du coup.

Cette étape sera finalement une des plus sympa de tout le voyage. Je commence par marcher sur la « plage » de cailloux. Personne ne se baigne ici, c’est considéré dangereux … Il y a une digue en béton immense qui protège le village de potentiels tsunamis. Je découvre aussi que la petite rivière qui passe dans le village a été canalisée pour passer dans un tunnel de béton passant par cette digue avant de se jeter dans la mer … cela me fascine et j’en prend des photos.

Ensuite j’avais vu qu’il y avait une petite rando d’1h30 pour aller au village d’Odomari plus au nord en prenant le col de Matsumoto. Cela fait partie des anciens chemins de randonnée. C’est une belle balade sous le soleil … j’apprends que 2 semaines auparavant on y a un vu un ours … il est conseillé de se promener soit à plusieurs, soit avec une clochette pour faire du bruit. Téméraire, je suis seul dans le silence le plus complet. Mais je croise des groupes et je pense que leur seule présence suffit par rapport au risque.

J’obtiens ainsi de très belles photos des paysages alentours, et découvre un crabe en train de grimper ce chemin. Très curieux comment est-il arrivé ici ??

Arrivé en bas, je peux me diriger vers les côtes d’onigajo, une autre curiosité. Il y a pas mal de monde … toute la côte est taillée par la mer et offre de belles vues. C’est une balade encore d’une heure pour faire le tour en sens inverse, sur la côte. Noter que le chemin peut être interdit en fonction de la météo, la mer peut certainement être traitre à cet endroit …

Du coup je constate qu’entre Kumanoshi et Odomari il y a 5 chemins possibles : le tunnel ferroviaire, le tunnel routier, le col de Matsumoto, le chemin d’onigajo et finalement un tunnel dédié aux piétons et vélos ! Je vais le voir et fait un rapide aller/retour … l’acoustique et très bonne et je prend un petit enregistrement de l’écho 🙂

Pfiou, quelle journée, magnifiques vues sous le soleil, je rentre le sourire aux lèvres 🙂

Suite : Osaka 大阪

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Taiji 太地

Vendredi 31 octobre 2025

Après avoir visité ce dernier temple, je n’ai plus particulièrement envie d’en voir d’autres et je veux juste visiter ce qu’il y a autour.

Ce vendredi il pleut à torrent, pas question de louer un vélo. C’est le seul jour de tout le voyage où j’aurais un tel temps et ça n’arrêtera pas non-stop du matin au soir.

J’ai vu qu’à Taiji au sud de Nachi il y a un musée de la baleine avec un petit marinarium. J’y vais en train en longeant la mer. Avec l’ambiance de pluie, la côte est belle à voir et j’arrive à sortir des photos intéressantes à travers les fenêtres de mon wagon.

Au musée lui-même je trouve des images de la chasse à la baleine d’antan et en apprend plus sur l’histoire de cette chasse. Je vois qu’avec l’avènement de la pêche industrielle, la recherche du profit a perverti complètement cette pratique qui perd tout respect pour l’animal et mène à la situation d’aujourd’hui où certaines espèces sont proches de l’extinction … on serait passés selon les chiffres de plus de 250.000 individus de baleines bleues avant la pêche industrielle à jusque quelques milliers …

J’apprends aussi qu’il y a plusieurs espèces avec des caractéristiques différentes et un usage industriel différent. L’industrie pétrolière a aussi permis de substituer certaines produits baleiniers et ainsi levé le besoin de les chasser pour une grande partie.

Il y a aussi un petit aquarium/marinarium. Les poissons font pitié tellement leur espace de vie est minuscule … il y a aussi quelques petits dauphins qui tournent en rond dans un espace fermé … plus grand certes mais bon …

Ensuite sous un torrent de pluie j’assiste un spectacle avec de petits spécimens de baleines qui bondissent et dansent dans l’eau. Je suis frappé par l’enthousiasme et la joie des personnes qui s’occupent de ces animaux … j’espère que cela est transmis à ces animaux ! Avant il y avait eu un spectacle de dauphin que je n’avais pas regardé, mais j’avais pu déjà apercevoir cet enthousiasme de loin.

J’avais prévu ensuite de marcher dans la ville pour voir d’autres points d’intérêt, mais avec le temps ce n’est guère possible aussi je rentre un peu plus tôt que prévu. J’apprécie encore les points de vue sur la côte dans le train.

Au retour je suis surpris que mes chaussures de randonnée qui avaient survécu à 2 heures de pluie tropicale au Népal sont assez humides au retour. Rien de dramatique mais il faudra plus de 24h pour qu’elles sèchent entièrement. Heureusement le temps sera beau ensuite et je n’en aurais plus besoin …

Suite : Kumanoshi 熊野市

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Shingu 新宮, Nachi 那智

Mercredi 29 octobre 2025

Entre Hongu et Shingu, c’est une grosse heure de bus qui passe rapidement. Là encore je laisse mes bagages dans un coin locker vu que j’arrive tôt …

Puis je vais voir les curiosités locales, en particulier le rocher où sont descendus les dieux du kumano, qui est un sanctuaire où a lieu un festival chaque année, puis les ruines du chateau. Tout cela me prend la journée. Initialement j’avais prévu de louer un vélo et me balader autour … je trouve un vélo à assistance électrique à l’office du tourisme et le loue pour le lendemain.

Puis je rejoint mon hôtel qui est le moins cher de tout le voyage, mais il est plutôt bien, bon rapport qualité prix.

Jeudi 30 octobre 2025

Au début je voulais séparer la visite du Hayatama Taisha et du temple de Nachi d’une journée … mais finalement, j’ai mon vélo, je suis sur place, je ferais tout le même jour.

Je pars de mon hôtel avec mon vélo et commence par hayatama qui est à côté. Deuxième étape du pèlerinage, j’honore le lieux comme il se doit … puis je pars pour 15 km à vélo jusqu’à Nachi. Je passe par la côte et le port de Shingu, et j’en profite pour prendre quelques photos et profiter des paysages … parfois je dois faire du vélo sur la route, mais ça va les conducteurs sont tranquilles.

J’arrive finalement au point de départ de l’étape finale du pèlerinage.

Il y a là un vieil escalier de pierre qui représente environ 30+ minutes d’ascension. Ce lieu est juste totalement incroyable. L’entrée est gardée par 2 arbres de 800 ans qui invitent les pèlerins à monter. Ensuite, sur toute l’ascension, l’escalier est bordé de dizaines d’arbres multi-centenaires … tant de vénérables créent une atmosphère mystique extraordinaire, à gravir ces marches ancestrales, j’ai l’impression d’être dans un autre monde … comme une grande cathédrale vivante où le temps n’a plus de prise.

Mais tout a une fin et j’arrive de nouveau sur du bitume pour accéder aux lieux mêmes des temples. La cascade au loin est belle est rayonne … la pagode de 3 étages contribue à cette beauté où la nature et l’homme sont alliés. Il y a un dernier chemin pour accéder à la cascade avec encore quelques arbres vénérables. Pour cette dernière étape du pèlerinage je donne tout ce qu’il me reste, toutes mes dernières pièces de monnaie sont offertes à tous les autels et temples que je rencontre … Et quand tout cela est fini, je me sens heureux, j’ai accompli le but du voyage, le pèlerinage de Nachi, qui prend finalement une dimension personnelle plus grande que je ne l’avais imaginé au début …

Je retourne à mon vélo et rentre tranquillement à Shingu …

Le soir même je mange dans un petit restau/bar où je croise l’équipe de l’office de tourisme, en particulier un jeune espagnol qui parle fort bien japonais. Je passerai les 3 prochains jours à venir les voir à l’office du tourisme pour leur raconter mes petites aventures (en japonais autant que possible) et demander des conseils …

Suite : Taiji 太地

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Hongu 本宮

On arrive à l’étape spéciale de mon voyage 6 jours dans la zone de pèlerinage du Kumano kodo … pas de grande ville, juste des petits villages dans les montagnes ou sur la côte … j’ai donc vu qu’il y a 3 grands temples et que le but du pèlerinage est de passer par ces 3 grands temples, avec dans l’ordre le Hongu taisha à Hongu, le Hayatama Taisha à Shingu et le Nachi Taki Taisha à Nachi.

Dans les temps anciens tout cela se faisait à pied … je voulais au moins faire 2 jours de rando complète entre hongu et nachi, mais lors de l’organisation je n’ai pas trouvé d’hébergement … je décide donc de passer 2 nuits à hongu et 4 à shingu et j’aviserai sur place.

Première étape, rejoindre Hongu.

Lundi 27 octobre 2025

Je commence par prendre un train qui m’emmène de Nara à la gare de Tennoji (dans Osaka), où je change pour un autre train qui se dirige vers Tanabe dans le sud. Le trajet complet prend un peu moins de 3h. Sur le trajet vers tanabe une chinoise assise à côté de moi se met à lire … Harry Potter en français ! Je lui parle un peu en français, elle a l’air contente de pouvoir échanger dans cette langue … mais je dois descendre.

Arrivé à Tanabe j’ai un peu plus d’1h avant mon bus pour Hongu. Du coup je fait un marathon pour rejoindre la plage et prendre quelques photos avant de revenir. Je prend des vues vraiment sympas et je suis super content de ce marathon, certaines photos sont parmi mes préférées du voyage !

Le trajet en bus est sans histoire et j’arrive à mon hôtel à 1h de marche de Hongu, au coeur des montagnes, un peu avant la tombée de la nuit.

L’hôtel est situé près d’une rivière qui a la particularité d’être connectée à une source chaude. Il suffit d’aller sur le rivage avec une pelle et de creuser un trou pour se retrouver dans un bain chaud personnalisé ! Je vois plein de gens faire ça … mais je préfère après mon repas aller dans le bain à ciel ouvert de l’autre côté de la rivière, il n’y a pas besoin de creuser et c’est super cool de faire ça la nuit quand l’air se rafraichi …

Mardi 28 octobre

Je voulais vraiment faire une marche digne des pèlerins dans ce secteur, et en creusant je me suis rendu compte qu’il y avait une boucle de 7h à 8h de marche à partir du temple principal de Hongu. Du coup ni une ni deux, je pars pour ça sans me poser de question.

Je commence par aller honorer le temple, première étape du pèlerinage, puis je fait ma marche. Au début c’est un peu rude, ça monte dru, mais la suite est beaucoup plus soft. Je termine du coup en 6h30 cette balade, et j’ai le temps d’aller visiter un peu plus Hongu, sur l’ancien site du temple avant sa destruction par inondation en 1889. Il y a là le plus grand tori du japon (cf. photos) et je suis content de voir ça !

Je peux rentrer le coeur léger profiter de l’onsen en plein air prêt de l’hôtel après cette bonne journée d’efforts …

Suite : Shingu 新宮, Nachi 那智

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Nara 奈良

Samedi 25 octobre 2025

J’aurais peut-être pu rester encore 1 ou 2 jours à Kyoto tellement il y a de choses à voir, mais je suis déjà content de ce que j’ai vu et la suite c’est déjà Nara. C’est très proche de Kyoto, du coup il y a multitude de trains chaque jour et ma seule contrainte horaire est de quitter mon hôtel avant 10h.

J’arrive sur place avant midi et laisse mes bagages dans un « coin locker », en attendant de pouvoir rejoindre mon hôtel à partir de 15h (quasiment tous les hôtels ont un check-in à partir de 15h et un check-out jusqu’à 10h).

Nara est connu pour ses daims et biches en liberté. Je découvre cela, et comme chacun leur offre quelques galettes de céréales … C’est drôle quand ils inclinent leur tête plusieurs fois de suite pour réclamer leur dû … Les lieux sont très fréquentés mais agréables à visiter. Moment inoubliable lorsque, au milieu de ces lieux un peu magiques, j’entends 2 blondes discutant s’exclamer « la tête de ma mère ! » avec les intonations qui vont bien … Ha oui, j’ai très souvent entendu parler français généralement durant tout le voyage 😉

Aussi je passe tout mon après midi à visiter le parc, puis je rejoins enfin mon hôtel.

Une note sur mon hôtel. Il est entièrement automatique. Pas d’accueil, on reçois un digicode par mail pour l’entrée et pour la chambre. La chambre elle-même est la plus grande que j’ai eu du voyage et pour un des coûts les plus faibles. Clairement le meilleur rapport qualité prix de tous mes hôtels. La chambre elle-même est très bien équipée … c’est presque un petit appartement. Le bain est automatique, j’appuie sur un bouton et hop j’ai mon bain à la bonne température. J’ai aussi une machine à laver le linge rien que pour moi et un petit coin cuisine (mais sans plaques de cuisson). Bon après même si c’est « automatisé », ça reste une chambre et ce n’est pas ultra high tech non plus … et le lendemain matin je constate que ce n’est pas androïde qui fait les chambres mais bien une femme de ménage …

Dimanche 26 octobre 2025

Il me reste une journée complète et j’ai déjà fait un peu le tour de Nara. Je voulais absolument faire le « Fushimi Inari Taisha » à Kyoto, le temple des 10.000 toris et je n’ai pas pu jusque là. Il est à 1h de train sur la ligne de Nara … du coup j’y vais.

Il y a beaucoup de monde, mais il faut 40 min à 1h pour monter en haut et plus ça va moins il y a de monde … belle promenade et impressionnant temple. Il y a des sanctuaires tout le long du chemin, où le renard « kitsune » est omniprésent. Chacun des « toris » (les portes) ont été achetés soit par une entreprise, un individu, une organisation … la quantité de dévotion est astronomique. En plus des grands toris, il y en a des tout petits qui sont aussi le don d’une personne ou d’une famille.

Très belle balade dans un lieu qui mérite d’être vu, je rentre à Nara le cœur léger.

Je fini la journée en testant un « Neko café », un café à chat. C’est encore plus déprimant que je l’imaginais. Ca pue la caisse de chat, et les chats ont tous l’air déprimés. Vu la taille des appartements, je pense que beaucoup de japonais qui voudraient avoir un chat ne peuvent pas … et ceci compense probablement cela, mais c’est pas folichon 🙁

Quoi qu’il en soit, je rejoint mon hôtel robot et son bain automatique, j’ai une longue journée de transport le lendemain.

Suite : Hongu 本宮

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Kyoto 京都

Mercredi 22 octobre 2025

Cette journée est une journée de transport. Kyoto est quand même à prêt de 400 km de là …

A partir de Kawaguchiko, je prend un bus jusqu’à Mishima qui est une stations de train intermédiaire au sud-est du mon fuji. Là j’y prend un Shinkansen (le tgv local) jusqu’à Kyoto.

Comme sur la plupart des trajets que j’ai fait sur place (déjà entre tokyo et le mont fuji), je suis pris d’une torpeur surprenante et je dors d’un sommeil cosmique une partie du voyage …

A Kyoto mon hôtel est encore de style japonais mais beaucoup plus petit. Les prises ne sont pas adaptée à mon adaptateur qui a une prise de terre … je vais être à cours de jus, je sors et trouve un petit magasin panasonic, le vieux japonais (qui ne parle pas anglais) me dit qu’il n’a pas d’adaptateur mais qu’il y a un magasin à 20 minutes qui doit avoir ce qu’il faut, il me donne le nom, je GPS’ise et ça correspond aux instructions de navigation qu’il m’a données … j’y arrive, je demande, on m’indique, je choisis, j’achète, mes appareils électroniques sont saufs ! Et tout cela en Japonais quasiment sans anglais ;). Je peux aller manger mon premier Okonomiyaki avant d’aller me coucher …

Jeudi 23 octobre 2025

Le lendemain je commence par le Ginkaku-ji, le pavillon d’argent. Un magnifique jardin ultra touristique. C’est beau, mais la visite est rapide et il y a des tonnes de gens … Le lieu est accolé aux monts qui bordent l’est de la ville, et j’y vois une succession de temples et sanctuaires. Il y a aussi le « chemin de la philosophie » dont on m’a parlé qui longe tout cet axe. Je me met en marche.

Je découvre des lieux bien moins visités et plein de charme. Je suis subjugué par le temple de Honenin … je découvre son grand cimetière que je parcours avec le plus grand respect, m’arrêtant à un moment sur une tombe isolée qui doit sûrement être celle d’un grand sage … je ressort de ce lieu totalement apaisé et je continue ma marche avec calme et douceur.

Je découvre plein d’autres petits sanctuaires, en particulier celui dédié à 5 esprits animaux, l’oiseau, le serpent, le singe, la souris et le renard, le célèbre kitsune de kyoto … tout cela fait, je découvre une crêperie bretonne (mais tenue par des japonais) et je l’honore en mangeant une galette accompagnée d’une bolée de cidre du val de rance …

Je me perd ensuite un peu dans les rues de kyoto en essayant vaguement d’aller vers le quartier de Gion (prononcer Gyon), et je rencontre le temple de Chionin. L’ambiance est très différente. On y sent la puissance de l’Empire, qui est fort, qui le sait, qui le montre et qui implicitement invite à se soumettre à cette force. C’est là aussi très beau, même si différent, de ce qui a précédé, moins spirituel. Mais cette facette du japon est importante aussi, je suis content de la rencontrer, d’en goûter la saveur … et cela n’en est pas moins beau et élégant.

Je prend à ce moment conscience des différentes « castes » héritées de l’histoire du japon. Non pas qu’elles soient formelles comme en inde, mais je vois la posture et l’attitude différente de personnes visiblement dans les sphère de pouvoir, avec sans doute des héritages de la noblesse, comparé au japonais qui n’est pas dans ces milieux. C’est très intéressant à observer.

Le soir approche, je suis fatigué par cette magnifique journée où quantité de lieux m’ont subjugués par leur beauté … je rentre dans la plus grande paix à mon hotel …

Vendredi 24 octobre 2025

Le lendemain je vais voir le Kinkaku-ji, le pavillon d’or. Comme son homonyme en argent, c’est très beau, très touristique et très court.

J’enchaine sur le palais impérial devenue annexe depuis que le siège impérial s’est déplacé à tokyo avec la restauration meiji en 1868. C’est plutôt spartiate, mais les jardins sont très beaux et j’en tire de belles images.

C’est au fil de la visite de ces divers jardins que je me fait la remarque que j’ai parfois l’impression d’être dans un jeux vidéo. Toutes les allées sont parfaites avec des petites barrières discrètes mais immanquables pour indiquer que la voie n’est pas empruntables. Et plein de petits bosquets charmants, où je m’attendrais à trouver un trésor caché derrière … je pense que plein de jeux d’aventure se sont inspirés de cette ambiance à la fois beau, mystique et magique pour créer leurs donjons pleins de monstres et de trésors cachés …

J’ai essayé de trouver un spectacle à voir le soir, mais le seul truc que j’ai pu trouver est très touristique. Pour autant, c’est toujours ça de pris, on vois des présentations de cérémonie du thé, de danses, de musique, de théâtre … un peu de traditions distillée en 1h …

Suite : Nara 奈良

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Fujisan 富士山

Le mont Fuji s’écrit ainsi 富士山. Le dernier caractère 山 est le caractère de la montagne, qui se dit aussi « yama » en japonais. Hors, les idéogrammes d’origine chinoise ont généralement 2 prononciations en japonais. Une prononciations d’origine, ici « san » et une prononciation purement japonaise, ici « yama ».

C’est pourquoi en occident on dit souvent, à tort « fujiyama », alors que les japonais utilisent le terme « fujisan ». Et non, le « san » ici n’est pas le même que le suffixe honorifique pour parler d’une personne (arekusu-san par exemple), mais il y a un côté poétique à le prendre comme ça aussi je trouve 🙂

Lundi 20 octobre 2025

Ainsi le matin je vais à la gare de Shinjuku et je prend mon bus. Tout est super bien indiqué, il y a plein de touristes qui font ça en fait et je n’ai aucun mal à trouver le bon bus dans cette gare tentaculaire. Vu que le bus part un peu tard, j’ai le temps de visiter un peu autour, d’où les dernières photos de buildings dans la section Tokyo …

Le voyage se passe tellement bien que je dors presque tout le temps et malheureusement ne vois pas les paysages …

J’arrive ainsi à Kawaguchiko (un village au bord du lac de Kawaguchiko au nord du mont Fuji). J’y ai réservé pour cette étape un ryokan (auberge typique japonaise) relativement onéreuse (250€ la nuit …). Je voulais avoir au moins une étape dans un établissement un peu de luxe, pour l’expérience, et pour honorer le mont Fuji qui a contribué à sa manière à me faire venir …

J’arrive en fin de journée, le ryokan est effectivement bien tenu, le repas gargantuesque, et les bains chauds (onsen) forts agréables. Je demande aussi à ce qu’un praticien de Shiatsu vienne s’occuper de moi, et une vieille dame aveugle se présente. Elle n’y va pas de main morte, ses pressions sont puissantes, mais je retrouve bien la technique que j’ai apprise il y a plus de 15 ans, avec pressions sur les trajets des méridiens, étirements, pressions des doigts, coude, genoux, … et le plus important, ça me fait du bien, j’étais un peu tout cassé après le voyage en avion.

Dodo.

Mardi 21 octobre 2025

En cette période de l’année, on ne peut pas monter au sommet (3700m) du mont Fuji mais seulement à la 5ème station (2300m). C’est ce que j’ai prévu de faire depuis le début.

Il se trouve qu’à 10 min en taxi de mon hôtel il y a un point de départ pour marcher jusqu’à la 5ème station en 6h de marche. Il ne faisait pas très beau, mais heureusement pas de vraie pluie qui aurait sans doute fait avorter la balade … Quoi qu’il en promenade très sympa dans la forêt embrumée … Arrivé à la 5ème station je suis déçu de ne pas voir le sommet, je ne vois que des monts intermédiaires.

Mais je l’ai fait ! Je suis en jambes et c’est bon signe pour mes futures promenades dans le kumano kodo.

Le soir j’ai encore un repas gargantuesque que je gère plus intelligemment pour goûter à tout … et je peux dormir tranquille pour mon trajet du lendemain.

Suite : Kyoto 京都

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